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Voitures électriques : des outils d’espionnage ?

Les voitures électriques connectées offrent de nombreuses fonctionnalités modernes : navigation intelligente, gestion à distance, divertissement embarqué… Mais cette connectivité peut aussi devenir une faille. Selon plusieurs experts en cybersécurité, ces véhicules pourraient être utilisés comme outils d’espionnage, en particulier via le Bluetooth et les bornes de recharge publiques. La problématique est la suivante – voitures électriques : des outils d’espionnage ?

Voitures électriques : des outils d’espionnage ?

Le Bluetooth permet de connecter votre smartphone au véhicule pour écouter de la musique, passer des appels ou utiliser des applications. Mais ce confort technologique n’est pas sans risque.

Des chercheurs en cybersécurité ont réussi à pirater à distance certains véhicules, comme une Lexus NX300, en exploitant des failles dans le système de divertissement. D’autres outils comme Car Whisperer permettent de capter les conversations audio dans un véhicule équipé de dispositifs Bluetooth mal sécurisés.

Astuce : Changez les mots de passe par défaut de votre véhicule dès l’achat. Utilisez des codes robustes et uniques.

 

Bornes de recharge : attention aux fausses connexions

Les bornes de recharge électriques, notamment les modèles publics, peuvent aussi être des cibles privilégiées pour les cyberattaques. Une méthode de plus en plus courante est le quishing, où un faux QR code redirige l’utilisateur vers un site frauduleux.

Certaines bornes, comme les Tesla Wall Connector ou les Autel MaxiCharger, ont montré des vulnérabilités. Un pirate pourrait alors injecter un malware et perturber à la fois le véhicule et le réseau de recharge.

Conseil : évitez de scanner des QR codes collés sur les bornes, et privilégiez des bornes certifiées.

 

Données collectées : un espionnage en toute légalité ?

Un véhicule électrique génère et stocke des données personnelles en permanence : itinéraires, contacts, habitudes de conduite, etc. En moyenne, une voiture peut transmettre jusqu’à 25 Go de données par heure.

Ces informations sont souvent hébergées sur des serveurs cloud. Or, des failles dans ces systèmes peuvent exposer ces données sensibles. C’est ce qui est arrivé à Toyota, dont les serveurs ont laissé fuiter les données de millions d’utilisateurs pendant plusieurs années.

 

Comment se protéger des cybermenaces dans un véhicule électrique ?

Voici quelques mesures simples à adopter pour éviter que votre voiture ne se transforme en outil d’espionnage :

  • Activez uniquement le Bluetooth lorsque vous en avez besoin.
  • Modifiez les identifiants et mots de passe d’usine.
  • Ne vous connectez qu’à des bornes de recharge fiables.
  • Évitez les QR codes non officiels.
  • Mettez à jour régulièrement les logiciels du véhicule.

 

Conclusion

Les véhicules électriques connectés représentent un progrès technologique indéniable, mais ils ne sont pas sans danger. En adoptant les bons réflexes de cybersécurité, les utilisateurs peuvent grandement réduire les risques d’intrusion et d’espionnage.

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